DIANE TELL
Dans son Dictionnaire des idées reçues, Flaubert dit que le mot « Arbalète » est toujours une « belle occasion pour raconter l’histoire de Guillaume Tell. » Autant de cordes à son arc qu’à sa guitare, et des flèches qui, même par-dessus l’Atlantique, visent en plein cœur : telle est-elle, notre Tell à nous, prénommée Diane. Et dans le petit Dictionnaire des « guitaristes reçus » qu’il faudra écrire un jour, c’est son nom qu’Hendaye s’apprête à rajouter.
Depuis son Québec natal, Diane Tell n’en finit pas de nous promener en chansons dans les méandres de la sensibilité et de l’émotion, et c’est un immense plaisir de la retrouver en terre basque qu’elle connaît bien, le temps d’un récital guitare-voix qui nous emmènera en voyage dans les plus beaux pays du monde. En avion qu’elle pilote, en bateau qu’elle conduit, en chansons qu’elle compose : tous les chemins sont musique pour qui connaît comme elle la clé des chants.
Composé et enregistré entre Suisse et Montréal, son dernier album, le quatorzième, s’appelle Haïku, du nom de ces petits poèmes traditionnels japonais. On n’en finira jamais avec le voyage, puisque si elle était un homme, elle serait capitaine. Mais comme elle est une femme, elle est chanteuse, guitariste, et elle s’apprête à poser ses valises à Hendaye, le temps d’une bal(l)ade romantique où la guitare s’écrira avec deux ailes. Telle est-elle, Diane.