MERCREDI 5 JUILLET CINEMA LES VARIETES

Après la projection du documentaire hommage au génie andalou Paco de Lucia, concert de Pablo Fernandez Arrieta et Jean Marie Ecay pour présentation de leur album « Nire Gitartxoari »

Présences amicales de Pauline et Cécile Nougaro

JEUDI 6 JUILLET : Le DUO JADE a enflammé la Place de la République

Soirée YAMAHA aux HALLES GAZTELU

Hommage à notre cher Niko (Nicolas FILIATREAU) qui nous manque tant !

 

Patrick Maouguian, que les spécialistes connaissent bien, ouvre cette soirée qui se poursuit avec la talentueuse Alysce, plume féminine et féministe d’une grande sensibilité et pour terminer, accompagné de son cousin joueur de kora, Moh et Abdoullaye Kouyate nous ont offert un grand moment de joie et de partage.

VENDREDI 7 JUILLET

En matinée MASTER CLASS Espace Mendi Zolan avec Moh Kouyaté

19 h : Pablo GARAYOA, présenté par le Conservatoire Supérieur MUSIKENE de San Sebastian – Concert classique Chapelle du château d’Abbadia

21 h Il pleut … concerts du fronton reportés aux Halles Gaztelu

Frédéric ARIBIT : « Hier, un orage violent a éclaté à Hendaye. C’était un phénomène extraordinaire. Tellement extraordinaire qu’on raconte que, de mémoire d’homme, on n’en connut jamais de semblable. Météo France avait averti, pourtant. On s’attendait à quelque chose de terrible. On avait tenté in extremis le repli salle des Halles de Gaztelu, croyant échapper aux foudres célestes. Rien n’y a fait.

Ou plutôt, l’orage qu’on attendait n’a pas eu lieu. Mais à la place, c’est à un autre type

d’orage qu’on a dû faire face. Non, de mémoire d’homme, on n’avait jamais vu ça. Jamais vu un orage aussi localisé. Un tout petit point rouge de rien du tout sur la carte du Pays basque, qui indiquait Hendaye, et plus exactement salle des Halles de Gaztelu. Et surtout, comble de l’anomalie météorologique, c’était donc un orage à l’intérieur. Oui, oui. Sous abri. Un orage dedans, en somme, comme s’en souviendront peut-être nos amis prothésistes. Il faut l’avoir vécu pour le croire. Les 400 personnes qui se pressaient dans la salle (guichets fermés) en témoigneront

pendant longtemps encore, et leurs enfants après eux, et les enfants de leurs enfants. Il n’en faut pas davantage pour que naissent les mythes. Comme pour la musique, il y a un tempo pour les orages. Sur quelques mots de l’écrivain Michel del Castillo (La guitare), ça commençait doucement, et comme toute histoire commence toujours. Par une rencontre. Haut perchée, de préférence. Celle de cet homme en souffrance, en mal d’humanité, qui se réfugie loin des hommes, dans une chambre d’hôtel en bord de mer, à Hendaye peut-être, et qui entend pour la première fois le son d’une guitare par sa fenêtre. « Je parlais de mes rêves. La guitare, vois-tu, j’ai compris qu’elle pourrait m’aider à me libérer des miens, à leur donner une forme. »

Il y faut alors un soleil qui monte. Il s’appelle Maite Larburu. Avec son trio (à la batterie Ander Zulaika, et Carlos Taroncher à la clarinette basse dopée par un étonnant pédalier d’effets), elle jongle entre guitare et violon, sur lesquels elle pose sa voix élastique et d’une justesse à faire pâlir un accordeur, elle sourit, s’étonne presque de la qualité d’écoute que sa musique complexe, subtile, atmosphérique, demande et obtient sans peine dans la salle, crie un « Gora San Fermin ! Gora Guitaralde ! » qui fait rire tout le monde, même ceux qui viennent à peine de rentrer et de ranger au placard pantalon blanc et foulard rouge, ou pantalon rouge et foulard blanc, ils ne savent plus. Et puis bien sûr, avec un soleil pareil, Krak ! C’est le titre de son album.

Alors forcément ça éclate. Ça pète. Ça explose. Ça s’appelle Robben Ford. Blues, rock, jazz. Tous les éléments se déchaînent en même temps. Pas d’abri dans l’abri : on ne peut échapper à rien. Et ça fuse à tout-va, guitare saturée d’éclairs sur le manche, tonnerre des fûts (Davy Honnet, façon Vulcain), sous la chaleur mystique de l’orgue (Anthony Honnet, Hammond meilleur). Jean-Marie Ecay rejoint la fournaise pour deux titres. On ne savait pas que le blues pouvait se réinventer autant, lui qui n’en finit pas de le faire depuis plus d’un siècle.

Orage magnétique. Orage électrique. Robert Redford a beau faire couler quelques rivières. Robben Ford, lui, lâche les grandes eaux. On est prié de ne pas confondre. »

SAMEDI 8 JUILLET

19 h : Terrasse du RELAIS THALASSO début de soirée Jérôme Sousa présente son univers pop-folk influencé par les plus grands.

FRONTON GAZTELU ZAHAR

Frédéric ARIBIT : « On raconte que le grand Herminius de Thèbes guérissait les douleurs des hanches par la seule magie de son chant. Que Thalès de Candie aurait chassé la peste en jouant de la harpe. Qu’à Essaouira deux hommes, pris par les fièvres du diable, furent un jour sauvés par les Gnawas.

Le Dr Adrian North, de l’Université de Leicester, affirme même – c’est dire – que la Symphonie Pastorale de Beethoven serait des plus bénéfiques sur les troupeaux de vaches et le rendement de lait. Michel del Castillo (La guitare) prétend de son côté que « nul ne peut résister au joueur de guitare. Il est, comme les saints, au-dessus des médecins et des guérisseurs. Ce qu’il peut faire, nul autre ne le peut. » Je ne sais pas si tout ce qu’on dit là est vrai. Mais ce que je peux dire, c’est qu’avec la dernière soirée de Guitaralde 2023, les vagues musicales ont dissipé les bleus de l’âme sur un joli tempo d’Atlantique.

Dans l’ordinaire des jours qui passent, rien ne surprend autant que le charme. Et Diane Tell en regorge. Guitare en bandoulière, elle égrène chanson après chanson comme autant de moments de tendresse immédiate, qui pétille au grain sucré de sa voix grenadine. Harmonies plus fines qu’il n’y paraît, Brésil en arpèges, sur fond d’influences jazzy. Elle plaisante aussi, amuse, s’amuse. Raconte l’Eurovision, ce « concours de costumes » où, si elle était un homme, on avait à l’époque totalement boudé sa magnifique chanson du capitaine.

Soudain, la voici qui se perd dans les paroles que Laurent Ruquier lui a écrites, et elle appelle Christophe au secours (« Christoooophe ! »), dans une spontanéité enfantine et drôle où d’autre se seraient embourbés. Et s’émerveille elle-même des accords que Jean-Marie Ecay distille à côté d’elle, accompagnateur d’une subtilité hors pair, le temps d’une formule duo inédite qui ne devrait pas en rester là. Après celle de Jimmy, la légende de Jean-Marie…

On est décidément heureux de faire à nouveau connaissance avec elle, comme avec ceux qu’on aurait perdus de vue mais qu’un seul mot nous ramène au bord du cœur. Charme et charisme : telle est-elle, Diane.

« Merci, mais je suis au courant qu’on ne naît pas dans un légume. » La fable des deux poils qui se battent en duel donne le la. Thomas Fersen ne plaisante pas avec l’art de plaisanter. Dandy faussement désinvolte, le chapeau vissé sur le crâne, il chante la gloire des éclopés, des mal-foutus, des balafrés. Récite le spleen des bancales, avec les rendez-vous qui ratent et leurs amours foirées. Pas deux garnements comme lui pour nous entraîner dans les aventures de son slip, « la rolls du sous-vêtement », en essayant d’embrasser les lèvres de Louise. Et tout ceci en octosyllabes siouplaît, dont sa voix nonchalamment poétique adopte le rythme comme une espèce de gymnastique. Avec lui, comme avec Pierre Sangrà qui gratte le dos des harmonies à l’arrière, la guitare est « un python qui mange un poulet par repas ». Dis Thomas, dessine- nous aussi le violon de Cécile Bourcier, et l’accordéon de Maryll Abbas (musique au cordeau, classicisme dégingandé d’un Schumann faisant chou blanc chez Satie). Dessine-nous tous les moutons du monde, qu’on sache enfin s’émerveiller nous aussi de  os travers, de nos ratés.

Après Diane la solaire, c’est Dieu sur terre, et la fesse cachée de la lune.

Merci Thomas Fersen, pour ce final tout en beauté. »

@diane tell
@jean-marie ecay
@christophe ithurritze
@thomas fersen
@pierre sangrà
@cécile bourcier
@maryll abbas

Photos
@olivier girard

LE OFF :

Vendredi 7 Juillet 19h30

ZORTZI Restaurant L’APOStrophe

VOLUBILIS Café de la Plage

Samedi 8 juillet 19 h

HERENGER Camping Ametza

Samedi 8 juillet 20 h

BOBBI RELAC

2e SALON DES LUTHIERS

Rencontre les 7 et 8 juillet Médiathèque
Xabina LARRALDE
SC GUITARRAS
SUGE GUITARE
KMG GUITARS
RETRO TONE

SOIREE VIP Merci à nos partenaires !

LE MERCHANDISING

Merci à nos bénévoles et à leur bonne humeur !!!!!